Les avantages des circuits courts en France pour le producteur et le consommateur

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Il faut reconnaitre que la vie des agriculteurs locaux n’est pas toujours rose, car des blocages les empêchent de développer leurs activités. Les règles de marchés publics européens en font partie. Bien entendu, les producteurs locaux doivent trouver des moyens efficaces afin d’améliorer la situation. Une chose est sûre, le développement des circuits courts leur permettra d’atteindre cet objectif.

Le développement des circuits courts en France : quel est son impact pour les producteurs locaux et les consommateurs ?

D’un point de vue général, les restaurants collectifs sont toujours nombreux à recourir aux agriculteurs locaux. Bien entendu, l’objectif est de vaincre la concurrence et de valoriser la production locale. Il faut toutefois retenir que les règles des marchés publics constituent l’un des principaux points de blocage. La bonne nouvelle c’est que le développement des circuits courts a permis aux producteurs locaux et aux collectivités d’accéder directement aux marchandises. Plus concrètement, ce mode de commercialisation comporte des avantages non négligeables.

En clair, le circuit court renforce et maintient le lien avec le consommateur. Dans cette optique, les agriculteurs locaux peuvent rencontrer leurs clients et leur présenter les bienfaits de leurs marchandises. Grâce à cela, une relation de confiance s’installe entre les deux parties. De plus, la vente en direct laisse la possibilité de raccourcir le chemin entre le producteur et l’assiette. En d’autres termes, le transport des produits est moins long et le gaspillage alimentaire est limité. En tout cas, les AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) contribuent au développement des circuits courts en France.

Quid des obligations relatives au code des marchés publics européens ?

Malheureusement, les règles des marchés publics constituent les principaux points de blocages des circuits courts en France. Bien évidemment, la situation n’est pas vraiment favorable pour les restaurants collectifs, surtout pour ceux qui gèrent des établissements scolaires. Ils doivent en effet faire un appel d’offres pour choisir un prestataire (producteur local). En tout cas, les restaurants collectifs peuvent consulter un annuaire de producteurs alimentaires locaux, à l’instar de www.manger-francais.com, afin de faciliter la tâche. Il faut retenir que l’Union européenne se base sur le principe de la libre-circulation, l’ennemie jurée du circuit court. En clair, aucune discrimination des produits provenant des États membres de l’UE n’est tolérable. Quoi qu’il en soit, la situation semble s’améliorer, car désormais les appels d’offres peuvent prendre davantage en considération les aspects qualitatifs et le cycle de vie des produits locaux.

En réalité, le code des marchés publics est le principal facteur qui empêche (ou ralenti) le développement des circuits courts en France. Bien sûr, les collectivités ne doivent pas se contenter de cette situation désavantageuse. Ils doivent chercher le moyen pour contribuer à la croissance de leurs producteurs locaux. Du point de vue de François Beaupère, demander de visiter une exploitation ou mettre en avant un besoin d’approvisionnement très rapide peut changer la donne.