Ecrire à n’en plus finir…

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Une faim vous tenaille, une faim impossible à rassasier même en lui fournissant le carburant nécessaire, du papier, du papier, et encore du papier. Voilà ce qu’il vous faut en quantité pour contenter votre plume, vagabonde, qui file sans s’arrêter, commandée par votre inspiration, imprévisible, qui s’est tout à coup réveillée. Pianoter sur un clavier est certes beaucoup plus économique et plus rapide pour avancer dans la rédaction de votre roman. En écrivant Noir sur Blanc, c’est la mémoire qui travaille. Vous visualisez plus facilement votre écriture qui s’imprime dans votre esprit. C’est bien sûr en écrivant que l’on enregistre. L’écriture manuscrite se fait de plus en plus rare dans notre société moderne. Eh oui ! Nos instruments « d’antan » à savoir le stylo et la plume n’ont plus vraiment la cote : ils sont très souvent boudés au profit du PC, de la tablette numérique et autres appareils de communication qui requièrent un minimum d’efforts. Vous, cher irréductible, continuez à vous manifester par cette forme de communication bien que vous ayez tenté de vous lancer dans la dactylographie. Cette manière d’écrire un livre s’est vite soldé par un retour en arrière : l’inspiration vous désertait, la bosse de l’écrivain vous manquait, votre identité scripturale vous échappait, la tentation de vous évader sur la toile grandissait petit à petit… Votre appétit de papier n’est donc pas près de se calmer mais une fois que le polar sur lequel vous travaillez touchera à sa fin, il marquera assurément un coup d’arrêt… pour reprendre de plus belle car écrire à n’en plus finir… tel est votre destin.