Réforme des rythmes scolaires : tout dépend des communes

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Mise en place à la rentrée dernière, la réforme des rythmes scolaires ne laisse aucune maman indifférente. Si certaines sont satisfaites d’autres le sont beaucoup moins.
Lorsqu’on se penche sur les raisons qui les agacent ou les séduisent, on se rend compte que c’est au niveau de la commune que tout se joue.

Le prix des activités

Toutes les villes ne sont malheureusement pas logées à la même enseigne. Si de nombreuses agglomérations ont réussi à lisser les coûts pour proposer des activités gratuites aux enfants, reste que les petits villages reculés n’ont pas les moyens d’assumer clairement la réforme. Les activités sont donc payantes, allant de 15 à 150€ par enfant, selon les régions. Or, dans les campagnes, le taux de chômage est parfois très élevé, et les parents n’ont pas les moyens d’assurer les coûts de telles activités.

Que faire, alors?

Certaines communes ont mis en place un système s’appuyant sur les impôts locaux.
Là aussi le problème se pose: dans certains villages où le taux de chômage est élevé, une poignée d’habitants vivant au-dessus du SMIC est contrainte de verser une certaine somme, montant parfois jusqu’à plusieurs centaines d’euros (une portion par habitant, donc deux portions pour un couple) alors même qu’ils n’ont pas d’enfants!

La diversité des activités périscolaires

Pour d’autres, c’est le manque de choix qui agace. Une mère déplore ainsi le fait qu’elle ne peut plus payer les cours de danse que sa fille suivait auparavant sur son temps extrascolaire, l’argent qu’elle y consacrait ayant été placé dans le paiement des activités périscolaire. A la place, la petite fille bénéficie d’activités qui ne lui plaisent pas, ce qui provoque l’incompréhension.

Les animateurs périscolaires et leur formation

La grogne vient aussi du fait que les parents s’inquiètent de savoir qui encadre les enfants.
Pourtant, de nombreuses communes ont fait appel à du personnel qualifié, possédant le Bafa (la formation que suivent les animateurs qui encadrent les petits en colonie de vacances et qui les accueille dans les centres de loisirs) ou le CQP D’animateur périscolaire (une formation permettant aux encadrant de mieux appréhender les situations avec des enfants.).

Des qualifications qui ne suffisent pas, en général, à rassurer les parents.

Ces questions restent présentes et le seront certainement encore lors de la prochaine rentrée scolaire. Il en va ainsi comme de toute réforme: il faut laisser à chacun, parents comme enfants ou maire, le temps de s’adapter pour trouver l’équation la plus cohérente.