Rénover la façade d’une maison : ce qu’il faut savoir ?

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La façade extérieure est le premier rempart d’une maison contre l’eau, la boue, l’humidité, la pollution et les agents atmosphériques. Avec le temps, il s’use et s’abîme. La vétusté peut entraîner une détérioration des façades et des problèmes tels que le décollement du plâtre, le pelage, les fissures, le gonflement, la fissuration, la moisissure et la condensation. Pour redonner son aspect d’origine, tous les 1015 ans environ, il nécessite un premier nettoyage pour conserver l’état du support, ainsi qu’un aspect esthétique correct. A réaliser seul ou avec l’intervention d’un professionnel, la rénovation de façade demande un peu de rigueur et de connaissances, comme pour tous les travaux de rénovation d’habitation.

Comment et quand rénover la façade d’une maison ?

La rénovation de la façade d’une maison est un entretien nécessaire, voire obligatoire, pour entretenir les murs de la maison ou du bâtiment et prévenir les infiltrations d’eau et autres dégâts et afin d’améliorer ses performances en termes d’isolation thermique et acoustique et ainsi assurer une bonne performance énergétique.

Une habitation individuelle est définie par la loi comme un lieu à usage d’habitation ou un lieu d’affaires comprenant au maximum deux logements. Il est de la responsabilité du propriétaire ou du bailleur d’une maison unifamiliale de maintenir en bon état la façade et les agencements apparents de son immeuble.

Cependant, avant de se lancer dans les travaux, il convient toujours de se renseigner auprès de sa commune de résidence, ou de l’endroit où se situe le bien, pour avoir toutes les informations nécessaires au bon déroulement d’une rénovation.

Par ailleurs, il est bon de se renseigner sur les formalités à suivre pour l’installation d’un échafaudage. Si la maison est située à côté d’un bâtiment historique, une autorisation spécifique peut être requise.

Principales phases de la rénovation d’une façade

La rénovation de la façade d’un bâtiment se déroule en 5 étapes principales diagnostic de façade, préparation de chantier, nettoyage de façade, traitement et réparation de façade, et finitions de protection. Si vous n’êtes pas du métier, pour ce type d’opération, il convient de s’appuyer sur le savoir-faire d’une entreprise de construction spécialisée.

Une rénovation parfaitement exécutée commence principalement par évaluer l’état de la façade, qu’elle soit en brique, en béton, en pierre ou en bois. Cette évaluation nécessite un diagnostic précis de chaque problème pour aborder les traitements ultérieurs.

La rénovation d’un bâtiment peut concerner à la fois les murs extérieurs, la menuiserie (fenêtres, volets et portes) et les autres éléments inclus dans la façade (balcons, terrasses, portails).

Réaliser un diagnostic préalable

Reconnaître une façade en mauvais état est très simple. Bien qu’il existe de nombreux types de façades, avec leurs caractéristiques, certains signes sont évidents et identiques à tous. La moisissure ou le salpêtre sur une façade sont des signes de détérioration et d’humidité. Si la façade est recouverte de peinture, elle peut se détacher du mur sous-jacent et s’user. La peinture de façade a une durée de vie limitée. Un autre signe, encore plus inquiétant et qui mérite une certaine attention, sont les fissures qui peuvent engendrer des problèmes d’infiltration dans le revêtement.

Tout d’abord, pour intervenir, il est nécessaire de vérifier les conditions de la façade affectée et d’identifier les phénomènes de dégradation et les causes qui les génèrent afin de proposer les solutions appropriées. Enfin, les opérations de remédiation doivent être réalisées en évaluant la meilleure technologie en fonction du contexte précédent. Chaque pathologie a un certain nombre de conséquences et de causes possibles selon sa nature.

Dans les pathologies sans détérioration du support on retrouve :

  • pollution urbaine et biologique des façades ;
  • détachement des peintures de façades ;
  • changement de couleur de la façade lié à la pollution.

Dans les pathologies avec dégradation du support on retrouve :

  • revêtement de façade fissures et décollement de la façade en plâtre ;
  • détérioration des joints de façade ;

Préparation du chantier

Pour garantir la sécurité des ouvriers et artisans et faciliter le travail, les précautions nécessaires doivent être prises. La rénovation d’un bâtiment implique parfois l’installation d’échafaudages sur la voie publique, auquel cas il faut demander l’autorisation aux autorités concernées.

Nettoyage ou enlèvement de la façade

L’apparition de salissures est souvent le résultat d’un manque d’entretien de la façade dans le temps. Un premier nettoyage du bâtiment est la première étape à entreprendre. Des gestes simples comme enlever les feuilles mortes dans les gouttières et au sol près des murs, la mousse sur les toits, l’élagage des arbres et des plantes, contribuent à prévenir la contamination.

Selon l’état de la façade, mais aussi le type de matériaux, les dimensions et les moyens, il existe plusieurs types de nettoyage différents :

  • détachant: grâce à des poudres spéciales, il élimine la saleté noire et verte sur les matériaux tels que la brique, le béton, la pierre et le bois ;
  • hydrogénation: efficace sur le béton, la pierre, la brique et le bois, c’est un nettoyage délicat qui préserve les façades sensibles. Il projette l’eau et la poussière et nettoie la pollution urbaine, la peinture écaillée, les graffitis, les résidus de suie et la rouille ;
  • le sablage est une technique de pulvérisation de matériaux tels que du sable ou de la poudre abrasive, avec ou sans ajout d’eau, utilisée principalement sur des surfaces dures. Élimine efficacement la peinture, les taches vertes et les taches grasses et tenaces sur le bois, la brique, le béton et la pierre ;
  • le ponçage c’est une méthode assez agressive réalisée uniquement lorsque l’abrasion du matériau le permet. Il s’utilise sur des surfaces résistantes comme le béton, le marbre, les pierres dures et le bois ce qui permet d’éliminer les résidus de peinture, les taches et les incrustations ;
  • le rasage est une technique de nettoyage à sec comme le ponçage, un procédé de nettoyage purement mécanique qui peut être utilisé partout sans risque de réactions chimiques. Délicat mais coûteux, il est principalement réservé aux bâtiments sensibles ou ornés. Il aide à éliminer les taches foncées, la poussière et la pollution urbaine en général et s’utilise notamment sur le béton, la brique et la pierre ;
  • nébulisation c’est une technique qui utilise le flux d’eau pour nettoyer la pierre, la brique et le béton principalement de la poussière, des incrustations et des taches sombres. Peut être complété par un nettoyage haute pression ;
  • le lavage haute pression c’est une technique de nettoyage agressive par pulvérisation d’eau sur la façade, mais il est également possible de réaliser un nettoyage à basse pression, plus doux et plus respectueux des matériaux. Il est idéal sur la pierre, la brique, le béton et le bois et permet de nettoyer les saletés grasses, les poussières, les taches noires et les résidus de peinture ;
  • nettoyage chimique c’est un traitement à base de produits chimiques appliqués directement sur la façade, idéal sur la pierre, la brique, le béton et le bois pour éliminer la poussière, la peinture, les saletés grasses et les taches de différentes couleurs. La manipulation nécessite de nombreuses précautions d’emploi, ainsi qu’une bonne connaissance de la surface à traiter pour bien choisir le produit.

Certains types de nettoyage peuvent être effectués assez facilement, d’autres nécessitent une expérience et des compétences professionnelles.

Traitement et restauration de façades

Une fois le diagnostic et le nettoyage de la façade effectués, nous pouvons passer aux traitements.

  • Joints de façade ou de dilatation qui ne remplissent plus leur rôle: les joints souples assurent l’étanchéité des éléments de maçonnerie mais ont également pour rôle d’absorber les différentes dilatations du bâtiment. En cas de défauts, ils peuvent avoir un impact significatif sur la performance énergétique du bâtiment lui-même. Il faut donc refaire ou remplir les joints en appliquant le matériau d’étanchéité le plus adapté entre le mastic élastomère et le mastic plastique ;
  • Fissures de la façade: doivent être comblées pour éviter les infiltrations d’humidité. Lorsque les fissures ne sont pas encore stabilisées, il est parfois nécessaire de mettre un renfort noyé dans le mastic pour les traiter durablement.
  • Efflorescence: l’augmentation de l’humidité due à la capillarité se manifeste par l’apparition de taches blanches à la surface des murs. Choisissez un traitement de façade anti-mousse à la fois curatif et préventif. L’effet curatif élimine les dernières efflorescences ayant résisté au nettoyage précédent, l’effet préventif retarde la réapparition des mousses et moisissures.

Protection des murs et pose d’un revêtement esthétique

Une fois la façade traitée et réparée, reste à la protéger des intempéries du futur. Il est donc nécessaire de poser un revêtement sur les murs concernés, qui pourra éventuellement être peint pour obtenir l’aspect esthétique souhaité.

Il existe 3 familles de revêtements, classés selon leur degré de protection (et leur épaisseur ou opacité)

  • Enduits de classe D1: ce sont des finitions qui maintiennent les conditions de la façade, par exemple utilisées pour les murs en pierres apparentes ou en briques. Leur fonction principale est de bloquer les infiltrations d’eau.
  • Revêtements de classe D2: ce sont des peintures en couche mince qui maintiennent les conditions d’origine de la façade. Ils ont essentiellement une fonction décorative.
  • Enduits de classe D3 : ce sont des produits épais ou semi-épais qui peuvent modifier l’aspect du mur. Dans cette classe, on retrouve notamment le gypse et le béton léger.

De plus, la couleur et la texture du revêtement extérieur de la façade peuvent être modifiées. Vous pouvez choisir entre de la peinture, du plâtre ou des enduits spécifiques. La nature du bardage privilégié dépend notamment du type de matériau utilisé dans les murs du bâtiment. Sur les murs en briques par exemple, il faut éviter d’utiliser des matériaux imperméables pour laisser respirer le mur et privilégier un enduit aux propriétés respirantes (par exemple une chaux à base de plâtre).

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